Changer sa relation à soi modifie la relation à l'autre. Comment s'y prendre pour s'estimer sans perdre l'estime des autres ?
Tout à chacun sait que résoudre les petits tracas de ses proches permet de se sentir utile, aimé et d’entretenir un lien affectif fort avec eux. Mais, passer son temps à s’occuper des autres est aussi un bon moyen de fuir ses problèmes ou ses angoisses. De plus, le lien affectif crée avec l’autre n‘est pas fondé sur une base relationnelle solide : l’échange.
Alors, si prendre soin de nous renforce la qualité de nos relations avec les autres comment faire pour allier l’égoïsme avec l’altruisme ?
Voici quelques clés :
Deux règles de base : se respecter et s’aimer
Quoi de mieux avant de commencer à créer une relation avec les autres que de créer une relation avec soi même ?
Ce que nous sommes capables d’apporter aux autres, nous sommes capables de nous l’apporter à nous même aussi ! Nous méritons donc aussi d’être regardé et aimé puisque nous savons protéger les personnes qui nous tiennent à cœur.
Il est également important de trouver un juste milieu entre s’occuper des autres et s’occuper de soi. Respecter ses propres limites est primordial pour ne pas se laisser écraser par le poids des autres sur nous. Pas envie d’aller au cinéma ce soir car cela fait déjà trois soirs de suite que vous sortez voir un film avec un de vos proches pour lui remonter le moral ? Et bien, ce soir, ce sera repos et vous appellerez votre ami demain. Celui-ci ne vous abandonnera pas parce que vous lui dites non, et ce, d’autant plus que c’est à juste titre.
Aider, oui. Se laisser envahir, non.
Se libérer du regard des autres
Les jugements que portent les autres à notre égard ne nous touchent réellement que parce qu’ils porte le même regard sur nous que nous. Sinon, nous n’y prêterions pas attention. Il faut savoir s’affranchir de certains codes et vivre le moment présent en savourant les instants pour le bien-être qu’ils nous procurent et non par rapport à ce que pensent les autres. Et, grande nouvelle, s’autoriser par exemple à se baigner dans l’océan avec des kilos en trop n’est pas interdit par la loi. Alors, pourquoi ne pas laisser les gens qui s’ennuient sur la plage s’emprisonner dans leur jugement et se faire plaisir ?
Avoir conscience de ce qui nous fait du bien et s’autoriser à se faire plaisir sont à la portée de tous. Pas besoin de partir à l’autre bout du monde ou d’épater la galerie pour avoir le sentiment d’être épanouie et heureux. Profiter d’une belle journée ensoleillée, d’un bon film que l’on regarde pour la vingtième fois, ou encore, d’une soirée entre amis suffisent.
S’autoriser à être soi
Accepter ses erreurs, ses faiblesses, ou comme dirait Jean-Jacques Goldman, « nos actes manqués » sont un premier pas vers l’acceptation de soi. Ce sont toutes ces failles qui nous permettent d’avancer et d’évoluer.
Se connaître soi même est aussi un bon remède à la déprime. Et cela nécessite de savoir apprécier et reconnaître aussi bien ses qualités que ses défauts. Pratiquer l’autodérision aide beaucoup pour cela. Lorsque l’on dit bonjour à quelqu’un que l’on croit connaître, que l’on dérape en montant sur un trottoir ou que l’on boit la tasse à la piscine parce que ça fait dix ans que l’on n’a pas fait du crowl. C’est amusant, charmant et permet aussi de s’amuser avec les gens autours. Et ce n’est pas la fin du monde de reconnaître ses imperfections. Car, même si nous vivons dans un monde où ne comptent que les apparences, les beautés sophistiquées et les performances en tout genre nous en sommes tous aussi des êtres humains obligés de se ravitailler en papier toilette tous les mois !